Sur les réseaux. Couvrez ce sein.

On vous entend, vous qui comme Christiane, Gérard et d'autres, trouvez qu'« on en a trop fait » autour de cette histoire de Miss Bretagne, qui comme Monique déplorent la « futilité » du débat sur sa destitution pour cause de photo trop peu habillée, ou qui dénoncent à l'instar de Dominique « un spectacle pour vieux pervers ou boutonneux libidineux ». On vous entend et on ne peut pas vous donner complètement tort, mais on doit vous le dire : sur les espaces de discussion du Télégramme, vous êtes (très) minoritaires.
Des centaines de posts Facebook, de tweets, de commentaires sur letelegramme.fr, et des chiffres qui ne trompent pas : de toute la semaine écoulée, c'est le sujet qui a, et de loin, obtenu le plus d'audience. Côté fatalistes, on a ceux qui, comme Françoise sur Facebook, constatent gravement « qu'il y a un règlement et qu'elle devait s'y tenir », ou, comme Amandine sur Twitter, s'adressent directement à la Miss déchue et déçue : « Désolée mais il ne faut pas tétonner » (sic). Mais eux non plus ne sont pas majoritaires.
Non, la plupart des commentaires sont pour soutenir la jeune femme, dénoncer comme Fred « les puritains et moralisateurs », blâmer comme Chris la décision « lamentable » du comité Miss France, ou comme Hélène son « ringardisme », d'autant qu'elle « en aurait montré plus en maillot de bain ». Ce que regrette d'ailleurs en d'autres termes sur Twitter un certain Fanch, à peine intéressé : « tant qu'à faire, elle aurait dû tout montrer ». Comme la théorie du complot anti-Bretons n'est jamais bien loin, Line se demande si au fond, la belle Eugénie « ne faisait pas de l'ombre à une autre Miss » et Muriel y va carrément de son appel au « boycott » de l'élection par la Bretagne.
Ça ne paraît pas gagné, car comme le souligne Ninie « tout le monde râle mais ils regarderont l'émission quand même... » Ce que note aussi Clémentine, sur Twitter : « depuis le sacre de Laury Thilleman, on n'avait pas entendu autant parler du comité Miss Bretagne ». Car finalement, une seule chose est sûre dans cette affaire : le buzz a fonctionné à plein. On se gardera d'y voir, comme le Tartuffe qui nous a offert le titre de cet article, de « coupables pensées » de qui que ce soit.